COURRIERS ✉

Lettres envoyées à diverses personnalités


Irréductible contre la privatisation de l'émission monétaire

Château-Renault, le 26 MAI 2009




À Patrick LE HYARIC *



Bonjour!

Que veut dire: "TENDRE VERS UNE MAÎTRISE PUBLIQUE DU SYSTÈME BANCAIRE ET DE CRÉDIT."?

Est-ce que ça veut dire:

1. EXIGER UN TAUX DE COUVERTURE DE 100% POUR LES BANQUES COMMERCIALES?

2. REDONNER À LA BANQUE CENTRALE SON POUVOIR D'ÉMETTRE LA MONNAIE?

J'ai besion de votre réponse pour aller voter le 7 juin: c'est pourquoi je vous joint une enveloppe timbrée à mon adresse.


Jean-Pierre POULIN


* Directeur de "L'HUMANITÉ" et tête de liste du "FRONT DE GAUCHE" en Île-de-France


PAS DE RÉPONSE...




Irréductible contre la privatisation de l'émission monétaire

Château-Renault, le 11 janvier 2007




À Marie-George BUFFET



Bonjour!

Ci-joint une lettre timbrée à mon adresse, pour que je sache si vous êtes prête à ANNULER LA DETTE PUBLIQUE et aussi à REMPLACER L'EMPRUNT GOUVERNEMENTAL PAR UNE CRÉATION MONÉTAIRE (À TAUX ZÉRO) DU TRÉSOR PUBLIC.

Dans le cas contraire j'aimerai connaître vos arguments.

C'est important pour que je puisse voter pour vous, et aussi faire voter pour vous!

Je vous ai joint mes arguments.

Alors à bientôt!


Jean-Pierre POULIN



France

Paris, le 29 janvier 2007




Monsieur,



J'ai bien reçu votre courrier et je vous en remercie. Comme vous le savez peut être je place au cœur de ma campagne la question des financements. Rien n'est possible sans une refonte de la fiscalité. Aussi, je suis particulièrement sensible à votre courrier.

À votre proposition d'annulation de la dette publique, je propose de prolonger votre questionnement avec une autre interrogation: où trouver l'argent? Annuler une dette ne la fait pas disparaître.

Commentaire → Là je ne comprends pas très bien...

Or de l'argent, il y en a! Vingt ans de cadeaux fiscaux et d'exonérations de cotisations sociales pour prétendument « défendre » l'emploi représentent -cumulés- la moitié de la dette publique soit 450 milliards d'euros. Il y a possibilité de trouver des ressources nouvelles pour le budget national. Il faut savoir que taxer les actifs financiers à 1%, c'est 35 milliards d'euro de recettes nouvelles pour l'Etat.

Quant à votre deuxième question, je partage votre idée que la création monétaire doit être un outil pour une autre politique. Or cela passe par le changement des statuts de la Banque Centrale Européenne. En l'état, sa sacro-sainte indépendance l'interdit. Cela doit changer. Je propose que la BCE soit placée sous le contrôle du parlement européen pour que le pacte de stabilité soit remplacé par un pacte de progrès social pour l'emploi et la croissance.

Dans cette campagne, je porterai quinze engagements. Permettez-moi de vous les joindre à ce courrier pour information. Je fais une priorité absolue de leur mise en œuvre. Ce sont des propositions que je veux faire grandir dans le débat public, elle sont à discuter et à votre disposition. Elles ont besoin de vous, de votre soutien. Ensemble, nous allons bousculer la donne.

En espérant avoir répondu à vos interrogations,

Recevez, Monsieur, l'expression de mes sincères salutations.


Marie-George BUFFET



Irréductible contre la privatisation de l'émission monétaire

Château-Renault, le 5 février 2007




À Marie-George BUFFET



Bonjour!

Merci pour votre réponse, et le programme anti-libéral joint!

J'avais déjà «prolongé mon questionnement», et je suis bien d'accord pour cesser d'exonérer les plus riches de toute contribution!

Je ne conçoit pas les arguments que je vous ai envoyé comme étant incompatibles avec les vôtres, mais comme étant UN PARAMÈTRE SUPPLÉMENTAIRE À INTÉGRER, pour, justement, bousculer la donne.

Les gens croient pratiquement tous que c'est le gouvernement qui crée la monnaie, et que les banques prêtent l'argent des épargnants.

Mais si on leur prouve (il suffit de taper «création monétaire» sur internet!) que ce sont les banques commerciales qui créent l'argent, et que quand elles accordent un crédit elles ne prêtent pas l'argent des autres mais celui qu'elles ont créé... là ils sont déstabilisés, et même s'ils avaient des positions bien tranchées en politique ils sortent enfin de leur tranchée pour être sensibles aux arguments du bon sens: le problème est POLITIQUE et non économique.

En clair, à partir du moment où on en a les moyens humains et techniques, on doit FORCÉMENT avoir aussi les moyens financiers pour éradiquer la misère.

Je sais que la dernière phrase ne vous apprend rien du tout, mais avez vous imaginé quel nouvel impact elle pourrait avoir, après avoir expliqué la création et la destruction monétaire?

Évidemment pour des élus comme le maire de TOURS (socialiste pour le oui) je ne me fais pas d'illusions, mais n'empêche qu'ils peuvent quand même se faire moucher dans un débat public, surtout si on les a entraîné sur le terrain miné de la monnaie!

Et du coup :

• Qui c'est les «pragmatiques»?

• Qui c'est ceux qui planent à 15 miles et qui ne savent même pas ce que les étudiants apprennent en cours?


J'ai encore une dernière question par rapport au 1er encadré vert de la page 45 du programme que vous m'avez envoyé:

EST-CE QUE LE CRÉDIT AU SERVICE DE L'EMPLOI DOIT ENTRAINER LE REMBOURSEMENT D'INTÉRÊTS?

(Même si ça semblait concerner avant tout les PME, artisans et petits commerçants, je pose la question SURTOUT en ce qui concerne le gouvernement, les régions, les communes...).

Je pense que la réponse doit être «NON».

Et ce non pas pour juste une question de comptabilité, mais pour une question avant tout MORALE.

Si un ouvrier se fait exploiter, on peut imaginer que ça ne le gêne pas du tout s'il se contente de peu. (Ce n'est pas un exemple tiré par les cheveux car il existe des gens qui pratiquent la SIMPLICITÉ VOLONTAIRE).

Mais, simplicité volontaire ou pas, il n'est pas NORMAL de se faire exploiter!!!

Et même si le gouvernement pouvait trouver l'argent car «de l'argent il y en a» il n'est de toute façon pas normal que l'État ou la commune de Tours payent des intérêts à des organismes «indépendants» (= privés) pour avoir le droit d'utiliser des fonds publics!

Pour ce qui est de taxer les actifs financiers à 1%: si la monnaie était créée en contrepartie de la production (au lieu de l'être en contrepartie d'une dette à rembourser) et détruit à l'achat (au lieu d'être détruit lors du remboursement de la dette) la question ne se poserait même plus car toute spéculation serait devenue impossible... ce qui ferait une économie de 35 milliards d'euro x100.

L'impôt serait devenu inutile. Mais avant d'en arriver là on peut imaginer une phase de transition où l'impôt serve à ce qu'il n'y ait pas trop d'argent en circulation (ou plus exactement pas trop entre les mains de certains au détriment des autres!).

Je sais que ce n'est pas à une seule personne, si haut placée soit-elle, de décider ça. Il faut le soutient de la base, l'information qui circule, des débats, organiser la prise de conscience...

Je suis prêt à y contribuer dans la mesure de mes moyens (je ne suis absolument pas un spécialiste en économie et je dirais même que l'économie ça me gonfle, mais il faut bien se dévouer!) mais j'ai besoin de savoir si vous allez dans ce sens ou si vous pensez que ce n'est qu'un détail.

Mes positions fermes:

• Le gouvernement, les régions, les communes ne doivent rembourser aucun intérêt, aucune dette.

• La création monétaire doit être un service PUBLIC (tout au moins en ce qui concerne l'État: je veux bien faire des concessions en ce qui concerne les particuliers et les entreprises privées!).

Après, c'est promis, je cesserai de vous solliciter et je recontacterai des personnes plus proches de chez moi...

À bientôt, et vive la victoire antilibérale!


Jean-Pierre POULIN


AVRIL 2007 ET TOUJOURS SANS RÉPONSE...

Alors, QUI me donnera LA BONNE RÉPONSE pour que je puisse voter pour lui (ou pour elle)?




Irréductible contre la privatisation de l'émission monétaire

À Bernard MARIS *




Bonjour!



Je suis au courant que ce n'est pas l'État qui créée la monnaie, mais les banques commerciales À L'OCCASION DES CRÉDITS (car les banques ne prêtent plus l'argent que d'autres ont déposé, mais créent le capital ex-nihilo, les intérêts ne sont pas créés mais payés quand même).

Je trouve que ce n'est pas normal.

Qu'en pensez-vous?

À bientôt!


Jean-Pierre POULIN


* Il anime sur France Inter l'émission L'autre économie.
Il est aussi l"Oncle Bernard" qui écrit dans CHARLIE HEBDO...



Gaston Lagaffe



Je trouve votre lettre formidable.

Je l'ai photocopiée.

Et vous avez tout à fait raison.


Amitié.


Oncle Bernard




Le Frexit en bref